Grand Trouble, grand Trouble, un nouveau mouvement artistique et une exposition. 2017 à Paris18
Evènement passé.
Du 8 mai au 29 juillet 2017 à Paris18.
Un mouvement est né
Au commencement, ce sont des expositions, des rencontres, des visites d'atelier, des voyages. De longues soirées à discuter, à se découvrir. Les artistes se connaissent mal, le travail solitaire à l'atelier les absorbe. Pour autant, les artistes ne vivent pas dans une tour d'ivoire : ils ouvrent grand les yeux sur le monde, lisent passionnément, s'imprègnent de musique, explorent les musées, s'en vont à l'étranger, à la rencontre d'autrui. La sensibilité à fleur de peau, ils font preuve d'une conscience humaine peu habituelle. Rien de ce que les hommes font ne leur est indifférent.
Tout artiste appartient à une « famille », à une génération ; il participe d'une filiation éthique et esthétique. Il est capable de gratitude, et surtout d'admiration, dont il ne se prive pas. A force de se rencontrer, un groupe s'est constitué, un groupe informel, sans nom pour le désigner, tissant des liens complices, toujours plus amicaux. « Et si l'on créait un mouvement pour mieux partager nos goûts, nos émotions, nos envies ? » L'idée a aussitôt fait son chemin. Chacun s'est proposé d'inviter d'autres artistes, mais aussi des écrivains, des scientifiques, des cinéastes, des musiciens.
Ainsi, la douzaine d'artistes initiaux en a invité une trentaine d'autres, incités par le désir de prolonger ces échanges dans une exposition au titre contemporain et brûlant : grand trouble. Une même nécessité s'est imposée à chacun : échapper aux étiquettes et aux carcans que l'on impose à l'art, à la pensée, à l'existence même des êtres et des choses. Des oeuvres vont donc se confronter pour se conjuguer, dans une configuration totalement inédite, sans impératif marchand ou opportuniste. Cette manifestation collective invitera le spectateur à une véritable expérience du décloisonnement où le mot « dialogue » prendra toute sa mesure. Elle explorera les fils ténus qui relient l'individu au collectif, le banal au singulier, l'actualité à l'Histoire.
Quel meilleur lieu que la Halle Saint-Pierre pour les accueillir ? Ce lieu ami, ni musée ni galerie, ce havre de liberté s'affirme depuis quelques années comme un rempart contre la tyrannie de l'anecdotique et de l'éphémère. Il y règne un esprit unique, où l'émotion et la pensée, la main et le regard se joignent pour révéler le monde nu que chacun porte en soi.
Il s'agit dans cette exposition de parler du monde dans sa violence, dans ses peurs et ses paradoxes, mais aussi dans son mystère et sa beauté ; il s'agit de donner à voir à la fois ce que l'époque dévoile et ce qu'elle dissimule.
Les regards des artistes vont se croiser, s'échanger, se compléter ; ils diront les choses avec virulence ou avec délicatesse, chacun dans son langage, dans sa singularité. Aucun dogme, aucune école de pensée, aucun style commun ni système ne s'impose entre les participants de ce mouvement.
L'exposition sera accompagnée de concerts, de conférences et de projections de films, ainsi que d'une publication originale au titre éponyme. Grand trouble, à la fois livre et catalogue, présentera non seulement un large aperçu de l'exposition, mais aussi des entretiens et des textes inédits.
Frédéric Pajak, 15 janvier 2017
Halle Saint-Pierre
2 rue Ronsard 75018 Paris
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