Maîtres anciens Comédie - Nicolas Bouchaud - 22 novembre > 22 décembre 2017 à Paris11

Evènement passé.

Du 22 novembre au 22 décembre 2017 à Paris11.

Après avoir adapté _La Loi du marcheur_ d'après _Itinéraire_ d'un ciné-fils de Serge Daney, _Un métier idéal_ de John Berger et _Le Méridien_ de Paul Celan, revoilà Nicolas Bouchaud seul en scène. Avec ses complices habituels, Eric Didry et Véronique Timsit, il s'empare cette fois de _Maîtres anciens_, l'avant-dernier roman de Thomas Bernhard.

Sous-titré « Comédie » ' car ce grand maître de la férocité qu'est Bernhard est aussi prodigieusement drôle ' _Maîtres anciens_ se déroule intégralement au Musée d'histoire de l'art de Vienne où le vieux Reger, critique musical, a donné rendez-vous à Atzbacher pour un motif qu'on ne découvrira qu'à la toute fin. Atzbacher est là, en avance, et observe Reger à la dérobée. Dans cette attente d'un rendez-vous, viennent se nicher réflexions, supputations, spéculations de l'un sur l'autre. Sous la forme d'un discours indirect, sans chapitre, sans retour à la ligne, sans même de point, le texte piétine, répète, ressasse et passe sans transition d'un sujet à un autre : sont convoqués pêle-mêle Heidegger, le deuil, l'art, l'héritage, la filiation.

En portant ce roman à la scène, Nicolas Bouchaud conjugue la volonté de s'emparer d'un texte corrosif qui se laisse peu aisément apprivoiser et l'envie déjà ancienne « d'entrer dans un paysage d'écriture, un enchaînement radicalement impudent de pensées » dans lequel le souffle a une importance primordiale. « Avec Bernhard, il s'agit d'une écriture physique, il arrive que le rythme d'une phrase transmette le message le plus important, on est sans arrêt en mouvement, dans une fluctuation incessante entre le grotesque et le sublime. »

Le paysage proposé ici s'en prend à tout et à tous, dans un jeu de massacre qui s'attaque comme toujours particulièrement aux Autrichiens, à l'Autriche, à l'art, à la société établie, aux règles rigides et aux convictions générales. Comme dans les trois adaptations précédentes, portées par la même équipe, il s'agit aussi d'une réflexion sur le travail de l'acteur et sur le sens d'une expérience théâtrale. Cette adaptation de _Maîtres anciens_ propose non pas un discours ou la simple illustration d'un texte, mais un monologue « parmi les gens », une épreuve sensible qui ouvre un espace commun avec les spectateurs. Nicolas Bouchaud s'attache avant tout à produire un geste qui manifeste une puissance d'être et fait l'éloge de la dépense pour rien, d'autant plus que la grande leçon de ce livre est, selon lui, la façon qu'il a de rendre à chacun sa liberté. S'affranchir de la tradition, « sauter en dehors du rang des assassins » comme dit Kafka.

Roman de la transmission, _Maîtres anciens_ est aussi un roman de l'émancipation : si nous héritons bien de ceux qui nous ont précédés ' des oeuvres comme des hommes ' il appartient à chacun de s'emparer librement de cet héritage.
Laure Dautzenberg

22 novembre > 22 décembre 19h
Relâche les dimanches
Durée estimée 1h30

Page web du spectacle http://www.theatre-bastille.com/saison-17-18/les-spectacles/maitres-anciens-une-comedie)

Infos pratiques

Tarif réduit : +65 ans, accompagnateurs de nos abonnés, abonné de nos partenaires, groupes d'adultes
Tarif + réduit : intermittents du spectacle, demandeurs d'emploi, -30 ans, personnes présentant un handicap, comité d'entreprise,es: Después de haber adaptado _La Ley del andador_ según _Itinerario_ de un cine-hijo de Serge Daney, _Un oficio ideal_ de John pastor y _El Meridiano_ de Paul Celan, revoilà solo Nicolas Bouchaud en escena. Con sus cómplices habituales, Eric Didry y Véronique Timsit, él se apodera esta vez de _Antiguos maestros_la penúltima novela de Thomás Bernhard.
Subtitulado Comedia ' porque este gran maestro de la ferocidad quien es Bernhard es tan prodigiosamente raro ' _antiguos Maestros_ se celebra íntegramente en el Museo de historia del arte de Viena donde el viejo Reger, crítico musical, le dio cita a Atzbacher para un motivo que se descubrirá sólo al todo fin. Atzbacher está allí, con anticipación, y observa Reger a hurtadillas. En esta espera de una cita, vienen para anidarse reflexiones, suputaciones, especulaciones de uno tras otro. Bajo la forma de un discurso indirecto, sin capítulo, sin salto de línea automático, sin hasta de punto, el texto patalea, repite, vuelve a cerner y pasa sin transición de un tema a otro: son convocados confusamente Heidegger, el duelo, el arte, la herencia, la filiación.
Llevando a escena esta novela, Nicolas Bouchaud conjuga la voluntad de apoderarse de un texto corrosivo que se deja poco fácilmente domesticar y la envidia(ganas) ya antigua «de entrar en un paisaje de escritura, un encadenamiento radicalmente impudente de pensamientos» al cual el soplo tiene una importancia primordial. «Con Bernhard, se trata de una escritura física, pasa que el ritmo de una frase transmita el mensaje más importante, estamos sin cesar en movimiento, en una fluctuación incesante entre el grotesco y lo sublime.»
El paisaje propuesto aquí se lo toma a todo y a ellos todos, en un pim pam pum que se ataca particularmente como siempre a los Austríacos, a Austria, al arte, a la sociedad establecida, a las reglas rígidas y a las convicciones generales. Así como en las tres adaptaciones precedentes, llevadas por el mismo equipo, se trata también de una reflexión sobre el trabajo del actor y sobre el sentido de una experiencia teatral. Esta adaptación de _antiguos Maestros_ propone no un discurso o una ilustración simple de un texto, pero un monólogo «entre la gente», una prueba sensible que abre un espacio común con los espectadores. Nicolas Bouchaud se ata ante todo a producir un gesto que manifiesta un poder ser y elogia al gasto para nada, tanto más que la gran lección de este libro es, según él, el modo que tiene devolverle a cada uno su libertad. Librarse de la tradición, «saltar aparte de la fila de los asesinos» como dice a Kafka.
Novela de la transmisión, _antiguos Maestros_ es también una novela de la emancipación: si nosotros heredamos a muchos de los que nos precedieron ' obras como hombres ' él pertenece a cada uno de apoderarse libremente de esta herencia.
Laure Dautzenberg
El 22 de noviembre> el 22 de diciembre de 19 el h
Haz escala los domingos
Duración estimada 1 h 30
Página web del espectáculo http://www.theatre-bastille.com/saison-17-18/les-spectacles/maitres-anciens-une-comedie)
Informaciones prácticas
Tarifa reducida: +65 años, acompañantes de nuestros abonados, abonado de nuestros compañeros, grupos de adultos
Tarifa + cuarto pequeño: intermitentes del espectáculo, solicitantes de empleo, de-30 años, personas que presentan una discapacidad(handicap), un comité de empresa
Enregistrement : 0143574214, EMAIL , http://billetterie.theatre-bastille.com/

Théâtre de la Bastille

76 rue de la roquette, 75011
Débute à 19H00

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