La casse de l’école publique continue à Paris
Paris.
Communiqué de la mairie de Paris :
"Les mesures de carte scolaire proposées ce jour lors du conseil départemental de l'éducation nationale (CDEN) pour les écoles maternelles et élémentaires de Paris lors de la prochaine rentrée ont une fois de plus illustré la politique d'affaiblissement du service public de l'éducation conduite par le Gouvernement.
Après avoir supprimé 89 postes en 2009 alors que les effectifs présentaient une hausse de plus de 700 élèves, après avoir assuré une rentrée au minima en 2010 avec seulement 3 postes supplémentaires, la rentrée 2011 se fait avec 77 postes en moins dans l'Académie de Paris, et ce alors même que les effectifs annoncés par l'Académie font état de 500 élèves supplémentaires.
A cet afflux démographique, l'Académie répond par la suppression de 19 postes d'intervenants langue vivante, de 30 postes d'enseignants spécialisés dans les Réseaux d'Aide aux Elèves en Difficulté (RASED), de 28 postes de remplaçants et par des fermetures de classes souvent dans des écoles fragiles ou de l'éducation prioritaire. Ces fermetures sont à peine compensées par des ouvertures, et ce alors même que la Mairie de Paris livrera trois écoles neuves lors de la prochaine rentrée dans les 9ème, 13ème et 19ème arrondissements.
Une fois encore, avec des classes surchargées et moins de remplaçants, ce sont les petits Parisiens les plus en difficulté qui font les frais de la politique de rigueur budgétaire menée par le Ministère de l'Education nationale depuis plus de trois ans.
Cette année 2011, la Mairie de Paris dénonce cette logique comptable qui mène à fragiliser l'école publique en déstabilisant les équipes enseignantes et en compromettant la réussite de tous les élèves. Les élus issus de la majorité municipale siégeant au CDEN se sont donc prononcés, avec l'ensemble des représentants des syndicats d'enseignants, des associations représentatives des parents d'élèves et représentants des associations complémentaires de l'enseignement public contre les mesures proposées le matin du 11 février 2011. Ce vote contre unanime est une première dans l'Académie de Paris.
Le renforcement durable des moyens attribués à l'école est pourtant la condition d'une politique volontariste de correction des inégalités sociales à l'heure où de nombreuses familles sont touchées par la crise.
La Mairie de Paris continue pour sa part à faire de l'éducation sa priorité dans le champ de compétences qui est le sien, notamment en soutenant les projets pédagogiques menés par les enseignants sur le temps scolaire."
Paris (75)