La classification des véhicules fragilise l'acceptabilité sociale du dispositif à Paris
Paris.
Communiqué de la mairie de Paris :"A l'occasion des assises de la qualité de l'air, la ministre de l'écologie, Madame Kosciusko-Morizet a dévoilé le projet de décret visant à établir une classification des véhicules en fonction de leurs émissions polluantes. Ce projet était attendu par les collectivités locales candidates à l'expérimentation de zones d'actions prioritaires pour l'air (ZAPA), car c'est à partir de cette classification nationale que pourra s'opérer la distinction entre les véhicules polluants soumis à restriction et ceux autorisés à circuler.
Le dispositif ZAPA concerne deux polluants, le dioxyde d'azote et les particules, mais ne pourra être compris et accepté par les usagers que s'il lutte également contre le changement climatique. C'est pourquoi le dossier déposé par la Ville de Paris, approuvé à l'unanimité du Conseil de Paris, prévoit de prendre en compte non seulement les émissions de polluants (NO2 et particules fines) mais aussi celles de gaz à effet de serre (CO2). J'avais d'ailleurs adressé un courrier en ce sens en mars dernier à la ministre de l'écologie.
Faute de prise en compte des émissions de CO2, seuls les véhicules diesel les plus anciens et les moins coûteux, pourraient être concernés par la ZAPA, tandis qu'échapperaient à toute restriction les véhicules les plus puissants, les plus consommateurs d'énergie fossile et les moins adaptés à la ville. Ainsi, ne seraient essentiellement touchées que les catégories sociales les plus vulnérables. En ne retenant pas la suggestion que nous lui avions faite, la ministre fragilise les ZAPA. La Ville de Paris réitère par conséquent son souhait de voir intégrés dans le dispositif ZAPA les véhicules les plus consommateurs d'énergie fossile."
Paris (75)