Comme à Paris, changeons d’air
Paris.
Communiqué de France Nature Environnement : "Bertrand Delanoë a présenté lundi 12 novembre devant le conseil de Paris un ensemble de nouvelles mesures pour lutter contre la pollution de l'air dans la capitale, suscitant nombre de réactions négatives de la part de partis politiques et d'associations d'automobilistes, comme de juste. Pourtant les propositions du maire de Paris vont dans le bon sens, elles constituent un premier pas qui mérite d'être soutenu et renforcé. Explications de France Nature Environnement.
Le bon départ de Paris
Les impacts de pollution de l'air sur l'environnement, la santé et l'économie sont aujourd'hui avérés et reconnus et ne cessent de s'alourdir. Alors que la France reste sous la menace d'une condamnation de l'Union européenne pour non respect de la législation communautaire en la matière et que la tentative d'instauration des ZAPA1 a avorté en juillet dernier, le maire de Paris vient de présenter un ensemble de mesures pour s'attaquer à ce problème dans la capitale.
Parmi le panel de solutions proposé, plusieurs sont à souligner : le développement des « zones 30 » qui, en plus de réduire les accidents, permettent de limiter les émissions en favorisant la fluidification de la circulation ; l'interdiction progressive des véhicules les plus anciens2 qui sont les plus polluants ; des efforts accrus en termes de partage de la voirie et de l'espace public afin de donner plus de place aux modes les moins polluants : transports en commun, vélo, marche'
Pour Michel Dubromel, vice président en charge des transports à France Nature Environnement : « Mêmes si elles sont incomplètes, les propositions formulées par Bertrand Delanoë traduisent une véritable prise en compte du problème et elles représentent des changements significatifs. Le transport routier et automobile - et plus particulièrement le diesel - est le principal facteur de pollution en ville. Il convient donc de l'encadrer, de le limiter et d'offrir de vraies alternatives pour répondre aux besoins de déplacements des habitants sans sacrifier notre santé».
Passer la seconde
Les initiatives pour réduire la pollution de l'air ne doivent pas se limiter à Paris ni aux grandes agglomérations. Pour preuve la situation alarmante des vallées alpines autour du tunnel du Mont blanc où les dépassements de seuils de polluants se multiplient du fait d'un trafic routier incessant.
Un effort tout particulier doit être porté sur les offres alternatives à l'automobile et un accompagnement pour les populations les plus modestes. Le covoiturage, l'autopartage, la création de parkings gratuits en bordures des villes avec connexion directe au réseau de transport en commun, accessible à un tarif réduit, constituent des exemples à suivre qui permettraient de lutter contre le problème de la pollution en réduisant notre dépendance à l'automobile sans pénaliser les citoyens.
Pour Bruno Genty, Président de France Nature Environnement : « Il est plus qu'urgent de prendre des mesures pour en finir avec un transport routier en position hégémonique qui dégrade notre santé et notre environnement. A défaut de pouvoir réduire nos déplacements à court terme, les pouvoirs publics doivent s'engager pour offrir des solutions alternatives au « tout pollution ». En finir avec le tout automobile en se déplaçant moins, mieux et autrement, c'est la voie royale pour de développement durable de nos poumons »".
Paris (75)
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