Préparation de la rentrée 2012 dans les collèges : globalement et dans le détail, le compte n'y est pas ! à Paris
Paris.
Communiqué de Colombe Brossel, adjointe chargée de la vie scolaire et de la réussite éducative : « Les collèges parisiens seraient globalement épargnés par les baisses de moyens de la rentrée prochaine ». Voilà les éléments de langages choisis par le Ministère de l'Education Nationale pour présenter aux membres des instances académiques les moyens prévisionnels de la rentrée 2012.
Pourtant, une lecture rapide des chiffres globaux transmis pour ce Conseil Départemental de l'Education Nationale indique une hausse du nombre de collégiens attendus à la rentrée prochaine (+ de 455 élèves par rapport à cette année) et une baisse du nombre d'heures d'enseignement (moins 240 heures poste, soit l'équivalent d'environ 14 postes d'enseignants). Et « globalement » la rentrée se ferait à moyens constants ! Ce sont dans les détails pourtant, que le diable se cache. On constate en effet une explosion des heures supplémentaires pour compenser ces nouvelles restrictions budgétaires. Ce qui met de fait en péril les options et le travail en petits groupes qui étaient auparavant assurés grâce à ces heures supplémentaires.
Et dans le détail, ni les élèves de SEGPA ou des collèges de l'éducation prioritaire ne sont épargnés par la politique gouvernementale. Alors disons-le, globalement et dans le détail : nous ne voulons pas d'une éducation au rabais pour les jeunes générations où les logiques comptables prévalent sur les choix pédagogiques. Au-delà des éléments de langages destinés à masquer cette situation, c?est surtout une totale opacité dans les modes de calculs et les critères retenus dans le calcul des dotations prévisionnelles aux établissements que nous avons constatés.
Or l'absence d'informations claires et détaillées relatives aux moyens prévisionnels de la rentrée 2012, en particulier dans le second degré, ne peut que nous inquiéter, surtout quand à chaque rentrée nous voyons toujours plus de familles faire le choix de l'enseignement privé, et ce dès l'école primaire, afin de voir si l'herbe n'y serait pas plus verte. Parce que nous avons la conviction qu'elle ne l'est pas, le SNES-FSU, SNEP-FSU, SNUIPP-FSU, SUD-éducation, l'UNSA, la FCPE, la Ligue de l'Enseignement et les élus de la majorité municipale, ont présenté solennellement lors de ce conseil académique une déclaration commune intitulée « Défendre un service public d'éducation de qualité pour tous les parisiens ! » afin que le service public d'éducation, qui a plus que jamais besoin d'être soutenu et valorisé, retrouvera enfin sa juste place à Paris.
Paris (75)