Le projet d'aménagement des bergers à Paris
Paris.
Communiqué de la mairie de Paris :
"Après la CCIP, le Medef a fait savoir, le 02 février 2011, son opposition au projet de la Ville de Paris d'aménagement des berges. Cette position n'est pas surprenante, la CCIP comme le Medef s'étant opposés à la quasi-totalité des aménagements urbains engagés depuis 2001. Un seul exemple : le tramway des Maréchaux (T3), pourtant plébiscité aujourd'hui, selon une étude de la RATP, par 86% des commerçants.
Pour autant, certaines contre-vérités appellent une mise au point.
Le Medef a calculé, on ne sait comment, que des « millions d'heures de travail » seraient perdues suite à l'aménagement des berges : les études présentées par la Ville et validées par les services de l'Etat montrent une augmentation de 6 à 7 minutes maximum, sur toute la traversée de Paris et à l'heure de pointe. Même en multipliant par les quelques milliers d'usagers ralentis à l'heure de pointe, on a du mal à comprendre ce chiffre aberrant.
De même, comment peut-on raisonnablement parler de blocage de tout le centre de Paris en raison d'éventuelles difficultés sur les 300 derniers mètres avant le pont de la Concorde ? Suite aux craintes de la préfecture de police d'un ralentissement sur le quai haut au niveau du pont de la Concorde, la Ville a proposé l'ouverture d'une troisième file de circulation sur le quai haut, sans supprimer le couloir de bus : les études de circulation montrent clairement que cet aménagement supprime le risque de congestion sur le quai Anatole France en amont du pont de la Concorde.
Quant à la disparition déplorée par le Medef, de « liaisons rapides est/ouest et ouest/est », c'est une contre-vérité grossière : la voie rive gauche compte 66 feux et l'on y roule en moyenne à moins de 20km/h, ce qui correspond difficilement à la définition d'une liaison rapide... La liaison ouest/est conservera 2 files de circulation : prétendre que le projet consiste à la fermer constitue une désinformation pure et simple. Le projet prévoit d'y installer 5 feux permettant d'apaiser et de fluidifier le trafic, réduisant le bruit, la pollution et l'insécurité due à la vitesse excessive en pleine ville.
Quant à la dimension économique qui n'aurait pas été assez prise en compte, à aucun moment le Medef ne mentionne les atouts économiques du projet pour l'attractivité et le rayonnement de Paris : nouveaux espaces pour les entreprises touristiques, de restauration, de commerce, de services, attractivité nouvelle pour les activités économiques situées en proximité des berges alors qu'aujourd'hui les usagers y passent sans s'arrêter en voiture, possibilités pour développer des formes innovantes de logistique urbaine, de transports des marchandises et de voyageurs.
Le Medef invoque également une remise en cause des activités du fret fluvial. C'est totalement faux : le projet permettra de valoriser l'activité fluviale et portuaire. La Ville est en discussion avec Ports de Paris en ce sens, avec des projets concrets. Les aménagements permettront de redonner une accessibilité aux activités portuaires, comme sur le port du Gros Caillou aujourd'hui inutilisé.
Que dire finalement de la dimension métropolitaine qui aurait été ignorée... La consultation des collectivités franciliennes a donné lieu à un travail intense. Lors de la concertation, en plus des nombreuses rencontres politiques et techniques, 11 collectivités et associations de collectivités ont été officiellement saisies pour avis et une réunion publique métropolitaine a réuni de nombreux élus de toute l'Île-de-France. Bertrand Delanoë a également souhaité faire de l'aménagement des berges l'initiative parisienne présentée dans le cadre de l'Appel 2 à initiative de Paris Métropole. Le projet fait aujourd'hui l'objet d'échanges entre les 174 collectivités membres de Paris Métropole.
Le projet d'aménagement des voies sur berges a rencontré son public, Parisiens et Franciliens, qui y sont favorables à 71%. Ces 71% sont aussi des salariés, des chefs d'entreprises, des commerçants... qui veulent une ville en mouvement répondant ainsi aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux du XXIème siècle."
Paris (75)